Les entreprises veulent se positionner sur le marché des
dispositifs de pistage et elles le font savoir : applications de smartphones, bracelets connectés, tout est bon pour surfer sur la tendance des objets connectés. Et pourtant, la multiplication de ces
acteurs pose la question de l’articulation de tous ces dispositifs dans la
gestion de crise du Covid-19 et surtout de la place de l’Etat.
Après les applications, les bracelets
connectés.
Les
entreprises ne sont pas à court d’idées pour faire leur place sur le marché des
e-solutions face au Covid-19 : c’est au tour des bracelets connectés de se
distinguer après les applications.
CarePredict,
Sigfox, Rombit, derrière ces entreprises, des ambitions internationales.
Rombit[1], l’entreprise technologique belge, a
lancé son bracelet connecté il y a quelques mois, Romware ONE, pour améliorer la sécurité des employés dans la logistique,
l’industrie pétrochimique et les ports internationaux. Le bracelet a depuis été
adapté pour faire respecter les distanciations sociales en entreprise, grâce à
un signal émis dès que deux personnes s’approchent trop près l’une de l’autre.
Il permet aussi le suivi des contacts : si un employé est contaminé, son
entreprise peut vérifier avec quels employés il a été en contact.
Le
bracelet est testé dans le port d’Anvers et sera commercialisé très
prochainement. 400 entreprises seraient sur une liste d’attente.
En
France, Ludovic Le Moan le patron du spécialiste des réseaux très bas débit, Sigfox, a alerté sur les solutions de Google
et Apple qui ne respectent pas la vie privée des utilisateurs, et a proposé un
bracelet électronique indépendant du smartphone, évidemment développé par Sigfox,
« à porter uniquement pendant la
crise »[2].
Jugés « moins intrusif »,
ils « transmettraient la liste des
autres bracelets rencontrés dans la journée » tout comme son concurrent
belge.
Remplacer
une entreprise par une autre pour surveiller nos déplacements ? La French touch.
Tracking vs tracing : quelle différence ?
Application de tracking,
contact tracing, la différence n’est pas évidente pour tous mais elle est
pourtant très importante.
Le tracing ou contact
tracing permet à l’utilisateur d’être prévenu s’il a croisé une
personne positive au Covid-19. Une telle application fonctionne grâce au Bluetooth
permettant de détecter les autres smartphones à une certaine distance et dont
les données – dans la pratique - ne sont conservées que 14 jours. C’est la
solution la plus préconisée par les membres de l’UE.
Le tracking, à contrario, suit
les déplacements des individus via le GPS des smartphones et des antennes-relais.
Le GPS, ou encore les bracelets électroniques portés par les personnes
atteintes du Covid-19, sont avant tout des outils de contrôle.
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Un retrait des Etats au profit des
entreprises ?
Les
gouvernements et institutions publiques tentent eux aussi de trouver leur place
sur le marché, et notamment en collaborant avec des entreprises afin de garder
une certaine manœuvre sur le développement des systèmes.
En
Allemagne, l'Institut
Robert-Koch, qui coordonne la lutte contre l'épidémie et la santé publique, a
lancé une application de traçage numérique, Corona-Datenspende développée avec
l’entreprise Thryve[3].
Le système ne fonctionne que lorsqu’il est connecté à des smartwatchs ou bracelets de fitness (Garmin, Fitbit, etc.). L'objectif étant d’établir une
cartographie de l’efficacité des mesures prises en collectant les données
géographiques et biologiques (température corporelle, pouls des utilisateurs).
Et pourtant, le gouvernement allemand a décidé ce dimanche de soutenir une application de traçage utilisant la technologie développée par Google et Apple, abandonnant donc sa solution nationale, critiquée pour ne pas suffisamment respecter la vie privée des utilisateurs. Comme les deux entreprises le conseillent (cf encadré ci-dessous), la solution décentralisée est désormais privilégiée par les allemands.
Et pourtant, le gouvernement allemand a décidé ce dimanche de soutenir une application de traçage utilisant la technologie développée par Google et Apple, abandonnant donc sa solution nationale, critiquée pour ne pas suffisamment respecter la vie privée des utilisateurs. Comme les deux entreprises le conseillent (cf encadré ci-dessous), la solution décentralisée est désormais privilégiée par les allemands.
Malgré ce revirement de nos voisins, la méfiance envers les GAFA ne s’atténue pas à l'échelle européenne après le
lancement par Apple et Google d’une future technologie commune de tracing.
Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, s’est entretenu[4] avec Tim Cook, le patron d’Apple,
et avec Sundar Pichaï, le PDG de Google, il y a quelques jours pour défendre les
principes européens de protection des libertés et données personnelles.
En
France, lors de son audition par la commission des lois du Sénat, le secrétaire
d’Etat au Numérique, Cédric O, a demandé à Apple d'autoriser le fonctionnement
du Bluetooth sur la future application StopCovid du gouvernement, quand elle
n'est pas active pour ne pas réduire l’efficacité du système. Il s’agit d’un
point de blocage, Apple refusant de répondre à cette demande pour des raisons
de sécurité (cf encadré ci-dessous).
Apple
n’est pas le seul potentiel point de blocage pour le gouvernement français. Des
entreprises ont d’elles-mêmes sollicitées les collectivités locales pour leur
proposer leur outil de traçage numérique. C’est le cas de Orange, Dassault
Systèmes, Capgemini, Sopra Steria, SIA Partners et Accenture qui ont développé StopC19[5], une application rivale à StopCovid, reposant aussi
sur l’utilisation du Bluetooth.
Pour
le moment, seuls trois présidents de régions auraient été approchés :
Xavier Bertrand (Hauts-de-France),
Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) et Valérie Pécresse (Ile-de-France). Cette
dernière a d’ailleurs confirmé le déploiement de cette application du secteur privé,
sur l'intercommunalité réunissant Sartrouville et Saint-Germain-en-Laye, dans
les Yvelines.
Quelle stratégie Cédric O compte-t-il développer pour ne perdre la main sur une e-solution ? Le bracelet connecté ! Le secrétaire d'Etat au Numérique a affirmé[7] réfléchir "à des solutions pour les gens qui n'ont pas de smartphone et ceux qui ne savent pas l'utiliser". Le bracelet serait donc à l'étude, même s'il "n'est pas du tout priorisé".
Quelle stratégie Cédric O compte-t-il développer pour ne perdre la main sur une e-solution ? Le bracelet connecté ! Le secrétaire d'Etat au Numérique a affirmé[7] réfléchir "à des solutions pour les gens qui n'ont pas de smartphone et ceux qui ne savent pas l'utiliser". Le bracelet serait donc à l'étude, même s'il "n'est pas du tout priorisé".
Collaboration Apple / Google :
les utilisateurs auront le contrôle de leurs données
Apple
et Google ont tout juste annoncé[6] que les utilisateurs de leur future
technologie – qui devrait être disponible début mai - pourront contrôler
leurs données et que celle-ci devrait être désactivée une fois la pandémie
passée.
Les
deux géants du numérique ont aussi affirmé dans un document commun que :
« ce système ne collecte pas d'informations sur la localisation de votre
appareil, et ne partage pas votre identité avec les autres utilisateurs. […] L'utilisateur
contrôle toutes les données qu'il veut partager et la décision de les
partager ou non ».
En
revanche, une information qui devrait déplaire aux gouvernements : ce
système ne leur permettra pas de greffer leur protocole par-dessus.
Apple et Google estiment qu’un protocole à l’échelle nationale ne serait pas
efficace contrairement à leur solution globale, soit une décentralisation plutôt qu'une centralisation.
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Les
entreprises sont de plus en plus présentes pour proposer leurs solutions
permettant de limiter la propagation du Covid-19.
Assistons-nous
à un retrait des Etats au profit des entreprises ? Tout est une question de
point de vue. Il est évident que les entreprises ont de plus en plus de pouvoir :
e-influence, moyens économiques et technologiques etc. Et pourtant, en prenant l’exemple
de l’UE ou de la France, on observe une ambition des politiques de garder la
main sur les outils numériques en collaborant avec certaines d’entre-elles.
Finalement,
ce seront les utilisateurs qui auront le dernier mot sur cette concurrence entre
le secteur public et privé.
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