A l’issu d’une conférence de
presse ce 23 juin, le secrétaire d’Etat au Numérique Cédric O a annoncé que le
gouvernement testera en juillet le traçage numérique grâce à des objets connectés. Et pourtant, loin d’être un succès, StopCovid n’a
envoyé qu’une dizaine de notifications depuis son déploiement le 2 juin et n’a surtout
pas permis d’identifier un seul cas positif après un contact avec une personne
testée positive.
Déjà isolé sur la scène européenne
depuis que le Royaume-Uni a décidé de finalement utiliser l’outil de traçage de Google et Apple, le gouvernement français s’entête son dispositif.
Lors de son point
d’étape, Cédric O a affirmé que l'application StopCovid aurait été téléchargée 1,9
millions de fois et activée par 1,8 millions, de quoi faire tourner les têtes. Déjà désinstallée par une personne sur quatre, l’efficacité exprimée de l'application ne fonctionne que si les utilisateurs l’activent au quotidien: donnée à laquelle le gouvernement n'a pas pu répondre.
Sans besoin d'avoir cette information, son efficacité peut déjà être contestée. Le secrétaire d’Etat a indiqué que StopCovid n’aurait envoyé que
14 notifications à ses utilisateurs depuis le 2 juin, un ratio peu convaincant
au vu des téléchargements.
Pour rappel, quand un utilisateur
est testé positif à la Covid-19, son médecin lui donne un QR code à entrer dans
l’application. Cette dernière se chargera d’envoyer une notification aux
personnes ayant été en contact avec la personne contaminée et possédant l'outil.
Or, Cédric O a annoncé que 68 personnes auraient entré leur QR code dans l’application,
et non 14 comme on aurait pu le penser suite à l’envoi des notifications.
Reconnaissant avoir été étonné par
ce faible nombre de notifications, il a précisé que des études
seront faites pour tester la logique derrière cet écart. Il est vrai après tout que l’application
est supposée recueillir les informations des personnes ayant été en contact à
moins d’un mètre et pendant 15 minutes au moins pour transmettre par la suite
une notification.
Pourtant, ce n’est pas ce qu’a
affirmé pour Mediapart
Gaëtan Leurent, chercheur à l’Inria. Selon son expérience, en plaçant deux
téléphones à une distance de 5 mètres (5x plus loin que les un mètre annoncé
par le gouvernement) et seulement pendant quelques secondes (là aussi, loin des
15 minutes), le serveur de StopCovid aurait collecté les informations
nécessaires pour retracer le contact. Un aspect que Cédric O n’a pas commenté lors
de son point presse.
Surtout, le secrétaire d’Etat au
numérique a affirmé que l’application n’a pas permis de détecter un seul cas
positif de personne ayant été en contact avec une personne contaminée. La logique
serait donc de reconnaître le manque d’efficacité du dispositif de traçage du
gouvernement.
Que nenni, le président de l’Institut national de recherche en
informatique et en automatique (Inria, qui a contribué au développement de
StopCovid), Bruno Sportisse, a annoncé durant ce point presse, que le
gouvernement allait tester dès juillet, le traçage de contact via des objets
connectés.
Peu pris au sérieux il y a encore
quelques semaines, cette idée a déjà été testée
par Rombit, une entreprise technologique belge via son bracelet connecté
Romware One pour améliorer la sécurité des employés dans la logistique, l’industrie
pétrochimique et les ports internationaux.
Alors surprise de l’annonce du
gouvernement français ? Pas vraiment. Withings, l’entreprise française connue
pour ses objets connectés, avait rejoint
l’Inria à l’occasion de la création d’une équipe projet pour développer
StopCovid, étonnant pour un projet initial d’une simple application de smartphone.
Bien que Bruno Sportisse eût l’air
ravi d’annoncer ce nouveau projet, le déploiement d'objets connectés risque de devoir patienter.
Critiques déjà nombreuses avant le déploiement de StopCovid et encore plus après les annonces de collectes de données de l’application, le gouvernement risque
de devoir répondre à ce sujet dans les semaines à venir.
La CNIL va en effet étudier la remontée de
données au serveur central et l’éventuelle infraction en vertu du RGPD. Elle
risque également de se positionner sur l’avis du Conseil scientifique qui s’est
dit favorable à un allongement de la conservation des données de santé
collectées dans la crainte d’une deuxième vague à l’automne prochain, bien loin
de ses recommandations.
Il sera néanmoins intéressant de regarder comment le gouvernement entend vendre son projet de traçage numérique grâce à des objets connectés sans se faire critiquer sur la gestion des données personnelles et sur leurs utilités.
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